PROGRAMME DE TRANSITION ANTI-CRISE (VERSION COURTE)
30 ans de suite, depuis la dissolution de l’URSS et la restauration de l’indépendance de la République d’Arménie jusqu’à aujourd’hui, notre pays a été soumis à une gestion traître, ce qui a entraîné les conséquences suivantes :
1. L’État n’a pas pu se consolider et est devenu une semi-colonie de la Russie.
2. La question d’Artsakh, qui avait été en réalité résolue par la lutte nationale et libératrice de 1988 à 1994, s’est retrouvée dans une impasse, ce qui, dans le contexte des changements géopolitiques survenus, a inévitablement conduit à la conquête d’Artsakh par les forces russo-turco-azerbaïdjanaises lors de la guerre de 44 jours en 2020 et au lancement du processus de dissolution de la République d’Arménie actuelle, qui avait adopté la « succession » de l’Arménie soviétique.
Cette trajectoire catastrophique, menant à la perte de l’État et au génocide des Arméniens de la mère patrie, se déroule dans le tourbillon de changements technologiques et civilisationnels d’une ampleur mondiale, ce qui crée des défis existentiels supplémentaires pour l’Arménie et le peuple arménien.
En même temps, ces changements mondiaux et régionaux créent aussi des opportunités de même ampleur.
Notre objectif est d’exploiter ces opportunités pour libérer la République d’Arménie du joug colonial russe, la sortir de l’impasse russo-turque et en faire un État national souverain, démocratique et viable.
Pour ce faire, nous devons nous reconstruire nous-mêmes, surmonter l’impasse et l’état actuel où nous sommes laissés dans un processus de régression menant à une catastrophe, et parvenir à un développement exponentiel. Nous devons devenir un pont civilisationnel, politique et technologique, comme une organisation pan-arménienne en réseau « État start-up innovant ».
Afin d’atteindre notre objectif, il sera nécessaire de mettre en œuvre parallèlement les étapes stratégiques suivantes :
1. Unification nationale : Sur la base du principe suprapartisan, avec la prise en compte des priorités d’inclusion et de consensus national-démocratique, il est impératif de rassembler les forces nationales-démocratiques, de mobiliser le peuple et, par l’exercice de sa volonté, d’éliminer le gouvernement semi-colonial dirigé par Nikol Pashinyan, et de former un gouvernement transitoire anti-crise qui assumera la gestion de l’État et mettra en œuvre un programme transitoire pour surmonter la crise systémique actuelle.
2. Déclaration d’indépendance et souveraineté : En application des exigences de la déclaration d’indépendance de l’Arménie du 23 août 1990, adopter une déclaration finalisant le processus d’établissement de l’indépendance, ainsi :
2.1 : réaffirmer la succession de la République d’Arménie de 1918-1920 et déclarer le rétablissement de l’intégrité territoriale de la République d’Arménie, y compris la résolution de la question du Haut-Karabagh, comme une priorité stratégique nationale.
2.2 : condamner l’agression menée par la Turquie kémaliste et la Russie bolchevique contre la République d’Arménie (1918-1920), ainsi que les accords en résultant, notamment le traité de Moscou du 16 mars 1921.
2․3․ Donner une évaluation politico-juridique :
- À la période d’occupation russo-soviétique (du 2 décembre 1920 au 26 décembre 1991) et déclarer nuls tous les traités internationaux et autres actes adoptés durant cette période, y compris, en premier lieu, le traité du 30 décembre 1922 sur la formation de l’URSS, ainsi que les actes internes concernant les territoires occupés de la République d’Arménie (Artsakh, Nakhitchevan, etc.).
- À la période de souveraineté formelle restaurée de l’indépendance de l’État arménien (du 26 décembre 1991 jusqu’à l’établissement du gouvernement de transition).
3. Justice transitionnelle : Organiser une justice transitionnelle complète, qui inclut :
- Justice pénale.
- La mise en œuvre d’une lustration politique, économique et d’agents, avec l’interdiction de l’activité publique des dirigeants des régimes précédents et de leurs partis.
4. Réforme constitutionnelle : Élaborer et adopter une nouvelle Constitution, ainsi qu’une nouvelle loi électorale et une loi sur les partis politiques en fonction de l’évaluation juridique et politique de la situation.
5. Organiser des élections anticipées.
6. Adopter un concept stratégique de sécurité nationale visant à restaurer l’intégrité territoriale de la République d’Arménie, en se fondant sur l’héritage juridique de la République d’Arménie de 1918-1920 et dans le cadre de la résolution de la Question arménienne (y compris la question de l’Artsakh). Durant l’adoption de ce concept :
6.1 : Prendre des mesures urgentes pour la décolonisation de la Russie, sortir de la CEI, de l’OTSC et de l’UEE, revoir les accords juridiques arméno-russes et entreprendre des mesures de décommunisation.
6.2 : Conduire une politique étrangère souveraine, en cherchant de vrais alliés au lieu de la Russie, en faisant de la priorité de l’obtention du statut de « principal allié non membre de l’OTAN des États-Unis » la pierre angulaire de la stratégie extérieure de l’Arménie.
6.3 : Prendre des mesures dans les cadres du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’OSCE pour condamner et annuler la déclaration tripartite du 9 novembre 2020 (à l’exception des dispositions concernant le cessez-le-feu et les questions humanitaires), ainsi que d’autres documents basés sur celle-ci ou en découlant, et neutraliser les conséquences qui en résultent. Cela inclut, en premier lieu, le retrait des unités des forces armées azerbaïdjanaises des positions occupées au 9 novembre 2020, leur retrait des régions de Chouchi et de Hadrout, et la résolution des questions relatives au statut de l’Artsakh et au déploiement de forces de maintien de la paix internationales.
7. Système de défense : Avec le soutien des États-Unis, de la France et d’autres futurs alliés, initier un nouveau système de défense qui permettra de rassembler, développer, améliorer et appliquer efficacement les capacités maximales du potentiel de sécurité et de défense de la nation et de l’État, sous la forme d’une « Nation-Armée » bien organisé.
8. Dans le cadre de l’intégration au programme géoéconomique « Corridor de transport international Nord-Sud » et en lien avec la 4ème révolution industrielle :
8.1 : Prendre des mesures pour que l’Arménie devienne un acteur clé dans le projet Nord-Sud, en obtenant une part du paquet d’investissements multinationaux dans la région pour le développement technologique, économique et des infrastructures.
8.2 : Prendre des mesures pour la démilitarisation du Nakhitchevan, l’établissemnt du contrôle international sur la région et l’intégration de ses infrastructures dans le corridor Nord-Sud.
8.3 : Alléger les charges sociales du peuple et simplifier les conditions économiques (crédits, taxes, amendes, services publics, éducation, santé, sécurité sociale, etc.).
8.4 : Commencer le processus d’industrialisation du pays pour atteindre un développement exponentiel.
9. Réorganisation de la diaspora : Commencer un processus de regroupement et de réorganisation de la diaspora arménienne autour du centre « Arménie », transformant la République d’Arménie en la patrie de tous les Arméniens et lançant simultanément un programme de rapatriement massif.