Déclaration du Conseil de l’Alliance Nationale-Démocratique concernant la possibilité d’un prétendu corridor extraterritorial à travers le territoire de l’Arménie
Comme par le passé, le Conseil de l’Alliance Nationale-Démocratique condamne aujourd’hui encore le projet de mise en place de liaisons de transport à travers le territoire de la République d’Arménie, prévu par la déclaration du 9 novembre, conséquence directe de l’agression russo-turco-azerbaïdjanaise contre l’Arménie durant la période 2020-2023, projet qui porte atteinte à la souveraineté de la République d’Arménie.
Dans le même temps, le Conseil de Bever déclare que l’ouverture des voies de communication régionales et une véritable coexistence pacifique — et non de façade — des peuples de notre région, constituent une volonté et un objectif du peuple arménien dans son ensemble.
Cependant, une telle paix authentique ne peut être atteinte que sur la base d’une volonté mutuelle sincère et sous réserve de plusieurs conditions :
- Reconnaissance par l’Azerbaïdjan du nettoyage ethnique exercé contre la population arménienne d’Artsakh, et mise en œuvre de leur droit à retourner sur leur terre natale sous supervision de forces de maintien de la paix internationales.
- Rapatriement des prisonniers de guerre arméniens capturés durant le conflit.
- Restauration des territoires occupés dans les provinces arméniennes de Gegharkunik, Vayots Dzor et Syunik.
- Déblocage mutuel des infrastructures reliant l’Arménie à l’Iran via le Nakhitchevan.
La situation actuelle ne témoigne en rien de l’instauration d’un climat de confiance mutuelle.
La partie agresseur, en violation du droit international et de ses obligations en matière de règlement pacifique du conflit, a perpétré un nettoyage ethnique à l’encontre des Arméniens d’Artsakh et poursuit à la fois la destruction et l’appropriation du patrimoine chrétien arménien.
L’Azerbaïdjan affiche chaque jour davantage ses ambitions sur les territoires restants de l’Arménie, allant jusqu’à exiger une modification de la Constitution arménienne, la suppression des symboles nationaux du peuple arménien et la réécriture de l’histoire arménienne.
Dans un tel climat, toute conclusion d’un accord de « paix » serait purement symbolique, et toute mise en service d’infrastructures constituerait un nouveau prétexte à la poursuite de l’agression azerbaïdjanaise contre l’Arménie.
Conseil de l’Alliance Nationale-Démocratique
Fait à Erevan,
Լe 14 juillet 2025