DÉCLARATION
Concernant le soi-disant « Accord de paix »
Selon la déclaration du ministère des Affaires étrangères de la République d’Arménie, l’« Accord sur l’établissement de la paix et des relations interétatiques entre la République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan » est prêt à être signé.
Tout accord de paix entre deux États ne peut avoir de valeur qu’en présence d’un équilibre politico-militaire adéquat, qui fait actuellement défaut. Il est évident que dans un contexte marqué par l’hostilité quotidienne nourrie par l’Azerbaïdjan à l’égard de l’Arménie, la présence de prisonniers de guerre arméniens, l’occupation militaire du territoire de la République d’Arménie et les préparatifs militaires en cours, ce soi-disant « Accord de paix » ne vaut pas le papier sur lequel il sera signé, surtout dans les conditions actuelles de confusion du droit international et de l’ordre mondial.
Un document a été préparé derrière des portes closes, dont le texte exact est tenu secret vis-à-vis du peuple. Cependant, la demande explicite de l’Azerbaïdjan d’imposer des modifications constitutionnelles supplémentaires à l’Arménie est déjà suffisante pour qualifier cet accord de document anticonstitutionnel, renonçant aux revendications sur l’Artsakh, compromettant la sécurité de l’Arménie et servant d’arme psychologique contre le peuple arménien.
Il est d’ores et déjà établi que, selon cet « accord », l’Arménie – bien que victime d’une agression et sujet de droit international – renonce au sang versé par ses citoyens, abdique son droit de poursuivre juridiquement l’Azerbaïdjan pour ses atrocités, son génocide et ses actes d’extermination, et se prive volontairement des mécanismes de protection de sa souveraineté, tels que les recours internationaux et le déploiement de forces tierces le long de la frontière, y compris la mission d’observation de l’UE, déjà en place et efficace.
Cet accord n’est pas un document conclu entre deux parties égales, mais une capitulation dictée sous la menace militaire quotidienne et née de concessions unilatérales de l’Arménie. Il constitue un engagement à s’intégrer au panturquisme et à renoncer à l’identité et à la souveraineté nationales. Il ne pourra être annulé que par un large mouvement de résistance, qui aboutira à un changement de pouvoir par la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale.
Nous exigeons du gouvernement collaborateur de Nikol Pashinyan la publication immédiate de la version finale de ce soi-disant « Accord de paix ».
L’Alliance Nationale-Démocratique, fidèle à ses principes, est prête à engager un dialogue immédiat avec toutes les forces partageant la conscience du danger existentiel et prêtes à s’unir dans un tel mouvement de résistance.
Conseil de l’Alliance Nationale-Démocratique
Fait à Erevan,
Le 14 mars 2025